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Compte-rendu d’évènement

L’édition 2015 du prix Robin Cosgrove, récompensant les meilleures contributions écrites sur l’éthique en finance, est ouverte

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Je relaie avec plaisir cette annonce visant à récompenser les meilleures contributions écrites sur l’éthique en finance. Ce prix « vise à promouvoir une prise de conscience de l’importance de l’éthique dans la finance auprès des jeunes professionnels/académiques. »

Voici le communiqué de presse intégral ci-dessous :

Londres / Genève, le 10 Octobre 2014: Le prix Éthique en finance – PRIX ROBIN COSGROVE 2014-2015 a été lancé hier à Londres au siège d’ACCA Global (Association of Chartered Certified Accountants)

Le Prix vise à promouvoir une prise de conscience de l’importance de l’éthique dans la finance auprès des jeunes professionnels/académiques des secteurs bancaire, financiers et comptables. Il s’agit de la cinquième édition du Prix, lancé pour la première fois en 2006, bien avant que la problématique « d’Éthique en finance » ne soit médiatisée et d’actualité de manière quasi permanente. La crise financière a depuis montré l’importance du sujet et du Prix.

Le Prix qui récompense les « Idées innovantes pour promouvoir l’éthique dans la finance » est ouvert à partir d’aujourd’hui -et jusqu’au 15 avril 2015- à tous les jeunes de moins de 35 ans Son but est de promouvoir la vision de Robin, un banquier d’affaires mort tragiquement à l’âge de 31 ans, convaincu que la carence d’éthique dans le secteur de la finance sape la confiance. Le concours invite à soumettre contributions créatives sur des analyses, projets ou propositions pour des idées innovantes qui visent la promotion de l’éthique dans la finance. Le Prix pour 2014-2015 est appuyé par le CFA Institute et l’ACCA Global.

Les lauréats des éditions précédentes provenaient d’Australie, Brésil, Egypte, France, Allemagne, Ghana , Inde , Madagascar , Pologne, Portugal, Singapour, Espagne et Etats-Unis. Les meilleures contributions ont été publiées dans la revue FINANCE& COMMON GOOD / BIEN COMMUN et peut être consultées sur le site www.robincosgroveprize.org

L’Observatoire de la Finance (www.obsfin.ch), une fondation à but non lucratif basée à Genève, avec le Dr Carol Cosgrove Sacks, mère de Robin, a mis sur pied un jury international comprenant des experts éminents en finance et éthique. Le jury désignera un ou plusieurs lauréats et répartira la somme de 20’000 USD.

Les candidats sont appelés à soumettre des travaux inédits proposant des idées innovantes qui visent à promouvoir l’éthique dans la finance. Ils doivent être envoyés électroniquement à l’Observatoire avant la date limite de soumission, le 15 avril 2015. Les textes peuvent être rédigés en français ou en anglais.

Les candidats du Prix Robin Cosgrove doivent impérativement remplir une Expression d’intérêt, qui peut être téléchargée depuis le site Internet du prix (www.robincosgroveprize.org).

Plus information sur le prix, la vision de Robin, le jury international et les conditions de participation, sont disponibles sur le site Internet du prix (www.robincosgroveprize.org).

Compte-rendu de la conférence : « Changer les comportements des banques sur les territoires »

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Le 27 mars dernier a eu lieu une conférence organisée par le labo de l’ESS, sur le thème « Changer les comportements des banques sur les territoires », et animée par Philippe Frémeaux, d’Alternatives Economiques. Je vous en propose un compte-rendu en deux parties. Le compte-rendu officiel est disponible sur ce site. Voici la deuxième partie.

Dans la seconde partie, intitulée « Subversion par le bas pour un nouveau système financier, ou les conditions d’un changement d’échelle », 5 nouveaux orateurs étaient présents : Cédric Mignon (Directeur du Développement Banque du Développement Régional Caisse d’Epargne), Pascal Canfin, (député européen en charge des questions de règlementation financière au parlement européen, co-fondateur de l’ONG Finance Watch [désormais ministre de la coopération]), Hélène Combes, titulaire de la chaire du Développement durable et Territoires de l’école des Mines de Nantes ; Nicolas Hazard, président du Comptoir de l’Innovation, structure d’étude et de réflexion sur les financements innovants (lié au groupe SOS).

Qu’est-ce que j’en retiens ?

Le discours positif de Jean-Louis Bancel, qui a insisté d’une part sur le fait que la France est un pays riche avec beaucoup d’épargne et d’autre part que la finance solidaire est certes encore minoritaire mais a réalisé des progrès conséquents sur les dernières années.

Il a notamment indiqué qu’il fallait prendre l’initiative :

  • en appliquant concrètement des idées pour les appuyer dans le débat public, comme l’a fait le Crédit Coopératif en s’imposant une taxe Tobin volontaire appelée « Contribution volontaire sur les transactions financières ».
  • en cherchant à mobiliser plus de fonds pour financer des secteurs à haute intensité capitalistique. L’économie sociale et solidaire ne doit pas se contenter de « la pelle et du balai », en d’autres termes réparer les dégâts occasionnés par les autres acteurs économiques, en finançant les associations, l’insertion, etc.
  • en luttant contre les régulateurs européens sur certains points qui risquent de détruire les initiatives qui ne rentrent pas dans les cases standards, comme les acteurs vus ci-avant

Le discours incisif de Pascal Canfin, qui a parlé de son expérience de député européen, ce qui l’a amené à co-fonder l’ONG Finance Watch pour contrer le lobby des banques auprès des décideurs politiques.

Il a notamment fait 3 constats:

  • Les discussions sur l’encadrement des fonds spéculatifs en 2009 ont fait l’objet d’un lobbying massif des banques. Or personne ne venait avec des arguments différents de ceux des lobbyistes. L’information des députés était donc univoque
  • Les positions des banques mutualistes/coopératives sur la plupart des projets est la même que les grandes banques d’investissements : le Crédit Agricole milite avec Goldman Sachs pour éviter de réglementer les produits dérivés
  • Il n’y a en particulier pas d’équivalent de Greenpeace ou d’Amnesty pour la finance, d’où un appel trans-partisan pour créer Finance Watch

Les missions de Finance Watch sont :

  • Proposer une contre-expertise face aux lobbyistes bancaire. Son directeur est un ancien chargé des produits dérivés de BNP et UBS
  • Développer un contre-lobbying, avec un ex-avocat de Goldman Sachs
  • Communiquer au public des visions du monde différentes des économistes des banques:
    • Qu’est-ce qu’une banque ? Qu’est-ce que la finance?
    • Critique de la doctrine de la liquidité permanente par André Orléan par exemple

Il existe 3 leviers pour faire changer les choses :

  • L‘intérêt privé : le bilan de 20 ans de dérèglementations est que cela a bénéficié aux grandes banques d’affaires, pas aux banques mutualistes/coopératives qui se sont lancées dans les nouveaux marchés en retard et avec des échecs cuisants (Natixis, Calyon, etc.)
  • La responsabilité inpiduelle: il faut développer l’éducation populaire pour que les citoyens agissent, notamment avec leur argent
  • Les règlementations : interdire ou limiter ce qui est nuisible. Un des grands défis de cette partie est que les mutualistes/coopératifs ont les mêmes positions que les banques d’affaires comme Goldman Sachs. Cela pose la question de la gouvernance de ces banques, où certaines filiales (Banque d’investissement) ont pris le pouvoir sur les banques de détail régionales, leurs managers et les sociétaires-propriétaires.

Le discours défensif de Cédric Mignon, qui a mis en avant qu’il était très coûteux pour une banque de s’occuper des plus démunis, à cause du travail d’accompagnement, et qu’il lui fallait d’abord gagner de l’argent avant de le réinvestir dans ce type de projets. D’autre part, le métier de banquier est devenu industriel, impliquant une standardisation qui est néfaste pour les porteurs de projet avec peu de moyens.

Hélène Combes a développé l’idée qu’il fallait repenser la fonction bancaire, qui a un rôle « d’accoucheur de projets » mais aussi une délégation de service public via l’émission de monnaie.

Elle a aussi déploré le manque de prise de conscience sur le fait que les sociétaires ou clients étaient des fournisseurs essentiels pour les banques à qui ils louent leur argent.

Enfin elle soutient un droit à l’expérimentation bancaire, au contraire de la tendance à l’uniformisation des règlementations européennes.

Nicolas Hazard a lui expliqué qu’il se concentrait sur le problème du changement d’échelle des entreprises de l’ESS. Celles-ci ont besoin d’accompagnement, de compétences et de moyens financiers. D’où la création d’une société d’investissement avec 10 millions d’euros levés et un potentiel de 20 millions d’euros. L’approche est celle du « capital patient » (terme québécois), engagé sur la durée et qui n’attend pas des rentabilités de 15%/20% par an.

Cela me fait penser au fonds Sens co-lancé par la Nef via la société Nef Capital Ethique Management, lancé en 2008 et qui a le même objectif.

Parmi les questions du public, j’ai notamment retenu celle d’André Jaunay, fondateur de France Angels qui soutient notamment les initiatives des plateformes de financement participatif pour une règlementation adaptée. Il a déploré que l’ESS bouge peu sur ces sujets. Malheureusement, la question a été prise comme une simple volonté de désintermédier la finance et donc une attaque contre les banques (dont le Crédit Coopératif représenté par Jean-Louis Bancel)

Pourtant, les banques coopératives sont à mon sens les plus légitimes sur ces sujets, avec notamment le principe d’argent comme moyen dans le but de faire émerger les projets des sociétaires. Ainsi, une caisse du Crédit Agricole (même si les valeurs mutualistes du Groupe Crédit Agricole ont perdu de leur vigueur, voir ci-dessus), Pyrénées-Gascogne, est l’opérateur bancaire soutenant Friendsclear, le pionnier de la finance participative en ligne en France. D’autre part, la Nef, en partenariat avec Xetic, lance un pilote de sa plateforme en Rhône-Alpes, et SPEAR est déjà lancé.

Enfin, la conférence s’est terminée par le lancement d’une proposition par Claude Alphandéry (entre autres fondateur de France Active) d’une règlementation sur la transparence géographique des crédits octroyés par les banques. Il s’agit en fait d’importer et d’adapter le « Community Reinvestment Act » des Etats-Unis, qui impose que les banques publient la localisation et le montant des prêts dans différents quartiers pour éviter la discrimination des quartiers défavorisés. Un alter-mardi y a été partiellement consacré, un compte-rendu devrait suivre.

[Cet article a été originellement publié le 17/06/2012 sur financeethique.blogspot.com]

Compte-rendu de la conférence : « Changer les comportements des banques sur les territoires »

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Le 27 mars 2012 a eu lieu une conférence organisée par le labo de l’ESS, sur le thème « Changer les comportements des banques sur les territoires », et animée par Philippe Frémeaux, d’Alternatives Economiques. Je vous en propose un compte-rendu en deux parties. Le compte-rendu officiel est disponible sur ce site.

Dans la première partie, intitulée « Ils ont changé le paysage et veulent aller plus loin », 3 acteurs de la finance solidaire se sont présentés : Catherine Barbaroux (présidente de l’ADIE), Anne Florette, (Directrice Générale de France Active) et Jean-Pierre Worms, (Vice-président fondateur d’Initiative France). Voici ce que j’en ai retenu.

Que fait l’ADIE ?

L’ADIE est la principale association de micro-crédit en France. Elle prête à des entrepreneurs ne disposant pas des moyens de lancer leur activité (chômeurs, prestataires du RSA, etc.). Elle fait aussi des prêts d’honneur (à taux 0) pour aider les entrepreneurs à développer leurs entreprises. Ses ressources proviennent de la plupart des banques actives en France.

Ses chiffres clés :

  • 12 000 crédits octroyés en 2011, d’une durée comprise entre 18 et 24 mois, pour des montants entre 3 000 € et 6 000 €
  • 28 000 crédits en cours de remboursement, pour un encours de 55 millions d’euros

Qu’est-ce que je retiens de l’intervention?

Le modèle est structurellement déficitaire si l’on regarde seulement l’association mais il est très rentable pour la société dans son ensemble.

  • Le coût par prêt octroyé est supérieur à un prêt classique : en effet, il est nécessaire d’accompagner les porteurs de projets, plus que des entrepreneurs classiques. L’ADIE met ainsi à disposition un réseau de 130 antennes de proximité, animés par 450 salariés et 1 800 bénévoles.
  • Le chiffre d’affaires (intérêts versés par l’emprunteur) de chaque prêt est faible puisque les montants des prêts sont plus petits que les crédits classiques.
  • Cependant, d’après Catherine Barbaroux, le coût de retour à l’emploi via l’ADIE est de 2 000€ contre 17 000 à 20 000€ pour les dispositifs publics (selon un rapport de l’Inspection Générale des Finances)
  • Les collectivités locales ont donc fortement intérêt à aider l’ADIE, car elles versent par exemple le RSA. L’ADIE leur permet de faire des économies. Cependant, la non-coordination des collectivités locales engendre une surcharge de travail administratif importante : plus de 1000 conventions sont gérées chaque année.

Il y a encore beaucoup d’entrepreneurs qu’il faudrait aider, mais le micro-crédit n’est pas un outil miraculeux : tout le monde ne peut ni ne veut être un entrepreneur. L’INSEE estime que la population cible est comprise entre 150 000 et 180 000 personnes: il y a donc un potentiel important de développement.

Que fait France Active ?

France Active est un réseau d’accompagnement et d’aide au financement des entrepreneurs. D’autre part, elle collecte des ressources pour soutenir ces porteurs à travers des garanties de prêts bancaires et des prêts à taux préférentiels.

Chiffres clés :

  • 7 000 projets
  • 200m€ de financements garantis ou prêtés
  • Réseau : 40 Fonds territoriaux, 500 salariés, 2 000 bénévoles
  • Ressources :
    • Collectivités territoriales : 29%
    • Etat : 24%
    • Caisse des Dépôts et Fonds social européen : 19 % et 15 %
    • Autres partenaires, notamment privés : 13 %

Qu’est-ce que je retiens de l’intervention?

  • Il existe un fort potentiel de développement : 75% des créateurs ne sont pas accompagnés, les associations et entreprises solidaires représentent des potentiels pas assez utilisés
  • L’intérêt des banques pour la création d’entreprise a augmenté sensiblement depuis 2/3 ans
  • Il faut augmenter les liens entre la collecte d’épargne et les projets. Cela peut passer par le développement de produits montrant ces liens. On peut également penser à la finance participative.
  • Il n’y a pas de sélection des projets avec des critères sociaux ou environnementaux : le critère principal est de créer des emplois.

Que fait France Initiative ?

France Initiative a le même type d’activité que l’ADIE mais le fait avec un public un peu moins pauvre. Elle réalise principalement des prêts d’honneur (à taux 0 et sans garanties) qui permettent de capitaliser les entreprises (dont les deux tiers sont créées par des chômeurs) et attirer des emprunts bancaires

Chiffres clés 2010 :

  • 150 millions d’euros de financement, 17 000 entreprises financées, pour un montant de prêt moyen de 8 000 euros.
  • 2/3 de chômeurs parmi les entrepreneurs financés
  • Réseau d’accompagnement : 241 associations locales, 16 000 bénévoles
  • Les ressources proviennent majoritairement des collectivités locales. L’Etat, la Caisse des dépôts et d’autres partenaires privés complètent les financements.

Qu’est-ce que je retiens de l’intervention?

Jean-Pierre Worms a particulièrement insisté sur le fait que l’économie, ce n’est pas que de l’argent, c’est beaucoup de confiance et de relations. Les entrepreneurs réussissent beaucoup mieux lorsqu’ils sont accompagnés, soutenus. Plus généralement, il ne faut pas sous-estimer les relations de don/contre-don, au-delà des relations contractuelles et d’argent.

Encore une fois, le potentiel de développement pour des acteurs classiques est souligné.

  • Les freins principaux sont l’ignorance réciproque et la standardisation des process bancaires :
    • Les banques et les entrepreneurs modestes se connaissent mal, ce qui génère une méfiance. Deux tiers des entreprises ne sont pas bancarisées au bout de 3 ans
    • Les projets ne rentrent pas dans les cases des banques, car leurs critères sont trop rigides ou non adaptés
    • Le potentiel de rémunération pour les banques existe, mais principalement sur les services bancaires à l’entreprise, pas sur l’activité de prêt elle-même

Les propositions pour avancer :

  • améliorer la connaissance réciproque entre banques et porteurs de projets
  • augmenter la transparence de ce que font les banques avec les flux qu’elles manipulent : où collectent-elles l’argent ? où le redistribuent-elles ?

Commentaires

Ces acteurs montrent qu’aujourd’hui la finance solidaire n’est pas une finance éthique dans le sens où je l’ai entendu jusqu’à présent : pas assez de transparence, pas de choix de valeurs au-delà de la solidarité, et un aspect démocratique souvent absent.

  1. Ainsi, la transparence n’est pas un élément structurant. La directrice générale de France Active, Anne Florette, comme le vice-président de France Initiative Jean-Pierre Worms indiquent explicitement que c’est un manque, et qu’il faut développer des produits valorisant le lien entre les ressources financières et les projets.
    1. Ce n’est pas un problème de disponibilité de l’information, puisque ces acteurs travaillent justement à bien connaître leurs clients, et vont même jusqu’à faire des études d’impact social (ADIE). Les rapports annuels donnent d’ailleurs une partie des informations, en mettant en avant des témoignages d’entrepreneurs par exemple.
    2. C’est sans doute plus un problème de demande de transparence de la part des financeurs, qu’ils soient privés (les banques qui prêtent à l’ADIE, c’est-à-dire à peu près toutes les banques en activité en France) ou publics (les collectivités locales, l’Etat, le fonds social européen, la Caisse des Dépôts, etc.). Ce sont alors aux clients ou sociétaires (pour les banques) et aux citoyens (pour les établissements publics) de se manifester pour demander : d’où vient l’argent, et quels projets finance-t-il ? Cela pourrait d’ailleurs déboucher sur des produits en partenariat avec des institutions financières ou des plateformes de finance participative ou crowdfunding comme SPEAR.

     

  2. Paradoxalement, ces acteurs partagent la solidarité comme valeur commune (ils aident les plus démunis), mais ne demandent pas que les projets eux-mêmes soient solidaires ou porteurs de valeurs
      1. Ainsi, il n’y a pas de sélection des projets : toute activité légale semble encouragée, sans regarder si elle peut heurter le principe de solidarité ou d’autres valeurs. Il ne semble pas y avoir non plus de volonté d’améliorer les projets dans les dimensions sociales ou écologiques. Il est vrai que les porteurs font eux-mêmes partie des plus démunis. Une sensibilisation dans ce sens pourrait toutefois être souhaitable.
  3. Enfin, la capacité de maîtriser l’outil financier fait a priori défaut. Les emprunteurs notamment n’ont pas de capacité pour agir dans ces associations, et sont surtout dans une position d’aidés, de bénéficiaires. Côté financeur, les banques ou collectivités locales derrière ces acteurs ne semblent pas offrir d’informations ni de possibilité d’agir a priori.

Enfin, il existe un fort potentiel, souligné par les différents intervenants, auxquelles les banques ne s’intéressent pas assez. J’y ajoute la remarque qu’a faite Jean-Louis Bancel, président du Groupe Crédit Coopératif, lors d’une autre conférence (compte-rendu à venir : « Banque Ethique : antinomique ? ») : « il y a beaucoup à manger dans les poubelles des banques ».

[Cet article a été originellement publié le 4/05/2012 sur financeethique.blogspot.com]