Transition énergétique
- Une note du think tank « La fabrique écologique » cherche des solutions pour orienter plus d’épargne vers la transition écologique
- Label transition énergétique pour les produits financiers, incitation fiscale à leur détention, mobilisation des investisseurs institutionnels, création de la notion de risque systémique climatique dans la réglementation
- Dans cet article, qui fait suite à l’engagement de la Banque Mondiale pour décarboner ses investissements, les acteurs interrogés insistent plutôt sur la rentabilité des investissements dans la transition écologique : les investisseurs ne les choisissent pas encore massivement car leur rentabilité n’est pas suffisante. La lutte contre les subventions aux énergies fossiles, les actions sur le prix du carbone pour les entreprises et les particuliers sont des éléments essentiels pour améliorer cette rentabilité. L’action publique en matière de normes énergétiques et de financement des infrastructures également.
- Un très bon article sur les initiatives concernant le prix du carbone :
- Tous les acteurs sont d’accord sur le fait que fixer un prix du carbone est la meilleure manière d’agir pour réduire les émissions carbone, en permettant aux acteurs d’anticiper et d’investir de manière informée
- Ainsi, depuis septembre 2014, « une initiative de la Banque mondiale sur la tarification carbone avait été signée par plus de 74 pays, 23 collectivités locales et un millier d’entreprises et d’investisseurs, représentant 54% des émissions de gaz à effet de serre mondiales et 52% du PIB de la planète. »
- Toutefois, il est important que ce prix soit significatif, stable, prévisible, et le même partout dans le monde
- Or, comme le montre la carte synthétique, des initiatives diverses ont été prises dans le monde, certaines entreprises ayant même défini volontairement un prix qu’elles payent elles-mêmes. Mais sans contrainte publique et/ou accord globale, le système restera volontaire et inefficace
- Tous les acteurs sont d’accord sur le fait que fixer un prix du carbone est la meilleure manière d’agir pour réduire les émissions carbone, en permettant aux acteurs d’anticiper et d’investir de manière informée
- La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) engage une politique de transition énergétique et contre le changement climatique
- 15 Mds € d’engagement : capital dans les énergies renouvelables, prêts verts aux collectivités locales, interventions de sa filiale Bpifrance sur la lutte contre le changement climatique, investissement vert via l’assureur CNP, filiale du groupe
- Les représentants de la CDC dans les conseils d’administration pousseront pour une mesure puis une baisse des émissions carbone
- Mesure des émissions générées par ses investissements
- Engagement à réduire les émissions de carbone de ses actifs immobiliers de 38 % à l’horizon 2020 et s’engagera fin 2015 sur un objectif pour ses portefeuilles d’actions
- Une conférence sur le climat avec 500 acteurs internationaux a été organisée afin de prendre des mesures avant la COP 21, avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et Paris Europlace
Régulation
- La France oblige les investisseurs institutionnels à rendre compte de l’empreinte carbone de leurs investissements et de leur effort en matière d’investissements verts
- « Concrètement, cette évaluation s’appuie sur « l’empreinte carbone » de tous les actifs détenus par ces investisseurs, mais aussi sur la mesure de la « part verte » de leur portefeuille, soit les actifs induisant des réductions d’émissions de gaz à effet de serre »
- Deux chercheurs expliquent (en anglais) comment la France et l’Allemagne ont réussi à annuler le mouvement européen vers la séparation des activités de banques de dépôt et d’investissement suite à la crise financière
- Alors que le rapport Liikanen, au niveau européen, portait une ambition qu’ils ont officiellement soutenue, ces pays ont fait passé des législations nationales dans le but de la limiter
- Les gouvernements ont cherché à protéger leurs champions nationaux dans la banque d’investissement, pourtant à la source de la crise financière, au mépris de objectifs de stabilité financière et de protection des contribuables affichés
- Ils ont enfin utilisé un argument non fondé sur des éléments de preuve : la séparation réduirait le financement de l’économie réelle.
- Le point de vue de Finance Watch sur la nouvelle réforme sur l’Union des marchés de capitaux en Europe, qui favorise le financement par les marchés et la titrisation
- Les études économiques ne montrent pas une plus grande croissance pour les systèmes plus portés par le financement par les marchés
- En revanche, ces systèmes sont plus instables, marqués par les cycles bulles et krachs
- La titrisation, un des vecteurs principaux de la crise financière, est favorisé, et suppose le développement des banques d’investissement au détriment des banques de dépôts qui n’ont pas eu besoin de sauvetage durant la crise financière
Investissement Socialement Responsable :
- Le fonds souverain norvégien, le plus grand du monde avec plus de 800 Mds € d’actifs, va exclure les investissements dans le charbon
- Cette décision a été pris après plusieurs étapes, que nous avons suivie sur ce blog (en février 2014, février 2015 puis mars 2015)
- Le parlement norvégien, sous la pression de nombreuses ONG, est notamment allé au-delà de la recommandation d’un rapport sur la question, préconisant de se retirer uniquement des entreprises du charbon les plus polluantes, et non de l’ensemble du secteur.
- A noter toutefois, la définition des actifs liés au charbon laisse une marge de manœuvre (30% de profits ou de Chiffre d’affaires – CA – dans le charbon) même si elle est moins grande que celle laissée par la définition d’Axa (plus de 50% du CA dans le charbon, ou plus de 50% du mix energétique)
- La sortie de l’étude annuelle de Novethic sur l’ISR, qui connaît une croissance de 31% à 223 Mds €
- « Les investisseurs particuliers ne représentent même plus 20% du marché
- « L’intégration plus large de critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans la gestion financière se renforce : 356 milliards d’euros. »
- A noter que cette intégation de critère ESG est en réalité une application moins forte des principes définis pour l’ISR, dont on a vu qu’ils étaient déjà très légers
- « Les assureurs sont les poids lourds de ce marché puisqu’ils détiennent deux tiers des encours de l’investissement responsable français et leur engagement explique en très grande partie la croissance 2013 – 2014 tant de la gestion ISR que de l’intégration ESG. »
Finance solidaire
- La publication du dernier baromètre de la finance solidaire, toujours en croissance
Ethique
- Une nouvelle étude montre la faible éthique qui règne dans le secteur financier :
- « un tiers des employés du secteur qui font partie des salariés les mieux payés ont été témoins directs d’actes délictueux. »
- « Environ un quart de ceux qui gagnent plus de 500.000 dollars par an (455.000 euros) reconnaissent aussi avoir subi des pressions pour accomplir des opérations contraires à l’éthique »
- « 23% d’entre eux pensent que leurs collègues se sont livrés à de tels comportements pour se faire bien voir ou obtenir un avantage, soit plus du double de ce qu’une étude précédente faite en 2012 révélait, et près de la moitié pensent que les firmes concurrentes trichent. »