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régulation Archives - Finances éthiques et alternatives

Revue de presse de septembre 2015

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Finance et Religions :

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Regulation :

 

Monnaie :

 

 

Fiche de lecture : Finance éthique, de Michel Roux (quatrième et dernière partie)

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Nous terminons notre fiche de lecture de « Finance Ethique » de Michel Roux dont la première partie est icila deuxième là, et la troisième ici.

L’ouvrage se termine sur des perspectives de la finance éthique, à l’époque en 2005.

L’auteur cherche d’abord les axes de développement de la finance éthique :

Il souligne le potentiel de l’épargne salariale, qui a une perspective de long terme, comme la finance durable, ce qui s’est effectivement produit.

Il identifie également la lutte contre l’exclusion :

  • Le surendettement des ménages, dont les pratiques sont liées à des cultures différentes en Occident :
    • Anglo-saxons : le débiteur ne doit pas être le seul à subir les conséquences massives de l’accroissement de l’offre de services financiers. La société doit développer comme pour les entreprises, la responsabilité limitée, en socialisant le coût et en permettant une réhabilitation rapide
    • Europe continentale : droit romain, société fondée sur l’échange et le respect des contrats. La phase de réhabilitation peut durer jusqu’à 5 ans pour la levée d’interdiction d’émettre des chèques.
  • Le microcrédit
  • Le traitement des incidents de paiement est une spécificité française lié au pouvoir de police délégué aux banques et à l’importance des chèques.
    • La médiation : pratique trentenaire aux Etats-Unis, très récente en France, qui a un gros retard
  • Les services bancaires de base
  • La discrimination bancaire et les banques
  • Développement du territoire :
    • mécénat, formation, territorialité des implantations de réseaux d’agence (ville/campagne), et partenariats avec les groupes communautaires (voir Community Reinvestment Act aux Etats-Unis)

Il note que l’ISR se développe avec 3 facteurs :

  • Prise de conscience d’une saine gestion de la planète
  • Entreprises de plus en plus observées par une multitude d’instances de la société civile
  • Les scandales financiers

Enfin, il mentionne le non côté et le Fonds de Réserve pour les Retraites qui commence à l’époque à s’intéresser à l’ISR

Dans la troisième partie, il dessine des perspectives pour la finance éthique

Dans le chapitre 8, il s’interroge sur la possibilité de noter ou labelliser la finance éthique, d’utiliser des données extra-financières quantitatives et qualitatives.

L’auteur décrit un contexte marqué par des normes comptables et prudentielles conçues dans le seul intérêt des investisseurs.

Il préconise une voie « pragmatique » :

  • traduisant les principes dans des termes opératoires que peuvent s’approprier les acteurs
  • recherchant une convergence internationale de la terminologie et du reporting possible
    • Cela entraîne des discussions sur la normalisation des critères de jugement, avec des organisations internationales comme ISO, et débouche souvent sur des principes non contraignants. On retrouve le problème de la capacité à réguler à l’échelle internationale
    • Les normes comptables ont mis un siècle à s’imposer, alors que les normes ESG en sont au tout début : elles auront un véritable rôle lorsqu’il faudra être noté ESG pour lever des capitaux
  • respectant la diversité des approches culturelles
  • utilisant une approche fondée sur la pédagogie et l’incitation plus que la réglementation.
    • Il faut user de l’influence en tant qu’investisseur / octroyeur de crédits pour observer, évaluer et sanctionner la non-intégration de l’impact sociétal chez leurs clients
    • Sur ce point, nous renvoyons sur une critique déjà faite à un autre ouvrage :  en France la moitié des ménages les plus riches détient plus de 90% du patrimoine, l’influence de l’investisseur est donc très concentrée dans les couches les plus aisées des populations. Les choix économiques et sociaux sont alors dans une logique de ploutocratie.

En termes de performance, l’ISR ne surperforme pas mais offre une moindre volatilité, parce qu’il prend mieux en compte les risques environnementaux et sociaux.

Enfin, il pose la question du choix entre l’homogénéisation des normes internationales, au mépris des spécificités culturelles, face à l’incapacité à comparer si l’on conserve ces spécificités.

On pourrait répondre que dans la perspective d’une épargne plus locale (au niveau macro-économique avec le mouvement de « démondialisation financière » qui a fait suite à la crise de 2008 tout comme au niveau microéconomique – la finance participative, les Cigales, club investissement pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire), l’absence de comparaison n’est pas nécessairement un problème.

Chapitre 9 : La finance éthique s’imposera-t-elle par la loi ?

Michel Roux pose une question essentielle, sur laquelle il ne répond malheureusement pas : le financier qui accompagne une activité polluante est-il responsable ?

La loi NRE (Nouvelles Régulations Economique, 2001) est à la fois trop exigeante, trop floue et sans sanctions :

  • périmètre d’action flou (holding, maison mère, filiales ?)
  • pas de distinction entre secteurs d’activité
  • incompatibilité de certains critères avec le Global Reporting Initiative
  • pas de pénalité si absence d’information mais si information erronée

Conclusion générale : 

La FE est un marché émergent, avec de nombreuses problématiques :

  • Marché non structuré
  • Manque de transparence
  • Hétérogénéité des modes d’évaluation
  • Validité des processus de sélection des valeurs

Des propositions sont formulées :

  1. Créer un produit européen défiscalisé et de long terme pour décloisonner les marchés nationaux, avec en parallèle le développement d’une finance de proximité
  2. Développer la recherche pour mieux mesurer la performance, harmoniser les critères et les pratiques
  3. Penser autrement : développer la formation sur la Finance Ethique
  4. Utiliser les catalyseurs potentiels : épargne salariale, trésorerie des sociétés d’économie mixte, etc.
  5. Rôle d’impulsion et de régulation pour l’Etat

Le scénario envisagé, est celui du développement d’une niche pour la finance solidaire alors que l’ISR devienne de plus en plus « mainstream »

Revue de presse de mai 2015

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Transition énergétique

  • Un très bon article sur les initiatives concernant le prix du carbone :
    • Tous les acteurs sont d’accord sur le fait que fixer un prix du carbone est la meilleure manière d’agir pour réduire les émissions carbone, en permettant aux acteurs d’anticiper et d’investir de manière informée
      • Ainsi, depuis septembre 2014, « une initiative de la Banque mondiale sur la tarification carbone avait été signée par plus de 74 pays, 23 collectivités locales et un millier d’entreprises et d’investisseurs, représentant 54% des émissions de gaz à effet de serre mondiales et 52% du PIB de la planète. »
    • Toutefois, il est important que ce prix soit significatif, stable, prévisible, et le même partout dans le monde
      • Or, comme le montre la carte synthétique, des initiatives diverses ont été prises dans le monde, certaines entreprises ayant même défini volontairement un prix qu’elles payent elles-mêmes. Mais sans contrainte publique et/ou accord globale, le système restera volontaire et inefficace
  • La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) engage une politique de transition énergétique et contre le changement climatique
    • 15 Mds € d’engagement : capital dans les énergies renouvelables, prêts verts aux collectivités locales, interventions de sa filiale Bpifrance sur la lutte contre le changement climatique, investissement vert via l’assureur CNP, filiale du groupe
    • Les représentants de la CDC dans les conseils d’administration pousseront pour une mesure puis une baisse des émissions carbone
    • Mesure des émissions générées par ses investissements
    • Engagement à réduire les émissions de carbone de ses actifs immobiliers de 38 % à l’horizon 2020 et s’engagera fin 2015 sur un objectif pour ses portefeuilles d’actions
    • Une conférence sur le climat avec 500 acteurs internationaux a été organisée afin de prendre des mesures avant la COP 21, avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et Paris Europlace

Régulation

Investissement Socialement Responsable :

  • Le fonds souverain norvégien, le plus grand du monde avec plus de 800 Mds € d’actifs, va exclure les investissements dans le charbon
    • Cette décision a été pris après plusieurs étapes, que nous avons suivie sur ce blog (en février 2014, février 2015 puis mars 2015)
    • Le parlement norvégien, sous la pression de nombreuses ONG, est notamment allé au-delà de la recommandation d’un rapport sur la question, préconisant de se retirer uniquement des entreprises du charbon les plus polluantes, et non de l’ensemble du secteur.
    • A noter toutefois, la définition des actifs liés au charbon laisse une marge de manœuvre (30% de profits ou de Chiffre d’affaires – CA – dans le charbon) même si elle est moins grande que celle laissée par la définition d’Axa (plus de 50% du CA dans le charbon, ou plus de 50% du mix energétique)
  • La sortie de l’étude annuelle de Novethic sur l’ISR, qui connaît une croissance de 31% à 223 Mds €
    • « Les investisseurs particuliers ne représentent même plus 20% du marché
    • « L’intégration plus large de critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans la gestion financière se renforce : 356 milliards d’euros. »
    • A noter que cette intégation de critère ESG est en réalité une application moins forte des principes définis pour l’ISR, dont on a vu qu’ils étaient déjà très légers
    • « Les assureurs sont les poids lourds de ce marché puisqu’ils détiennent deux tiers des encours de l’investissement responsable français et leur engagement explique en très grande partie la croissance 2013 – 2014 tant de la gestion ISR que de l’intégration ESG. »

Finance solidaire

Ethique 

  • Une nouvelle étude montre la faible éthique qui règne dans le secteur financier :
    • « un tiers des employés du secteur qui font partie des salariés les mieux payés ont été témoins directs d’actes délictueux. »
    • « Environ un quart de ceux qui gagnent plus de 500.000 dollars par an (455.000 euros) reconnaissent aussi avoir subi des pressions pour accomplir des opérations contraires à l’éthique »
    • « 23% d’entre eux pensent que leurs collègues se sont livrés à de tels comportements pour se faire bien voir ou obtenir un avantage, soit plus du double de ce qu’une étude précédente faite en 2012 révélait, et près de la moitié pensent que les firmes concurrentes trichent. »

Revue de presse d’avril 2015 – Finance éthique

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Ce mois-ci nous retenons en particulier :

Un entretien sur le fonds SFRE (« Saphir ») qui investira dans le capital de banques éthiques :

  • Nous avions parlé de son fonctionnement ici en mars
  • A noter les principaux critères du fonds :
    • Triple objectif : économique, social, environnemental
    • Forte intégration avec la communauté locale et ses besoins
    • Relation de long terme avec ses clients et dans l’analyse du risque
    • Performance économique récurrente et résiliente aux changements d’environnement externe
    • Gouvernance transparente et incluant les parties prenantes
    • Une culture d’entreprise intégrant ses principes
  • La transparence dans l’utilisation de l’argent n’apparaît pas ici, alors qu’elle est un des critères fondamentaux pour la finance éthique telle que nous l’avons définie

Mots-clés : Finance éthique, banque éthique, SFRE, GABV

La banque de l’église catholique, après les affaires de blanchiment, essaye de se tourner vers la finance éthique mais bute sur la définition des critères

  • La nouvelle direction, appuyée par le pape, souhaite se mettre en conformité avec les règles anti-blanchiment afin d’éviter de reproduire les problèmes des années précédentes (nous en parlions en avril 2014)
  • Le deuxième chantier concerne l’orientation des investissements : comment investir de manière éthique, en conformité avec les principes de l’église catholique ?
    • Il apparaît paradoxalement que cette institution pourtant culturellement habituée à édicter des normes n’arrive pas à le faire dans l’économie : « La difficulté, c’est que vous devez trouver des normes communes alors que l’Église catholique est très décentralisée et que, sur chaque produit, vous avez des opinions différentes au sein de l’Église. Il y a bien sûr un consensus sur le fait d’un investissement éthique mais si vous allez dans le détail… c’est un chantier en cours, il faut définir »

Mots-clés : Finance éthique, finance catholique, religion, valeurs, principes, définition, critères, IOR

La banque éthique Triodos publie son rapport d’engagement, qui répertorie ses actions de dialogue avec les entreprises cotées pour qu’elles changent leurs comportements

  • De nombreux exemples d’actions concrètes sur les OGM, les expérimentations animales, les économies d’eau

Mots-clés : engagement actionnarial, Triodos

Deux articles sur la régulation financière, qui se répondent :

Mots-clés : Finance éthique, régulation, goldman sachs, réforme bancaire, séparation

Des amendements à la loi sur la transition énergétique proposent un reporting plus détaillé sur les actions des entreprises concernant la transition et le changement climatique, avec notamment des analyses des portefeuilles d’actifs des banques et des objectifs de financement de l’économie décarbonée

Mots-clés : régulation, transition énergétique, loi

De nombreux articles de Novethic sur l’ISR (Investissement Socialement Responsable) et son lien avec le charbon et le changement climatique :

Une proposition pour valoriser des certificats carbone pour diminuer le coût des emprunts des sociétés lançant des projets bas carbone

  • Mécanisme : le prix du carbone serait fixé à l’échelle européenne (membres de la BCE), les tonnes de carbone évitées seraient certifiées par des experts indépendans, et les sociétés pourraient revendre ces certificats ce qui baisserait leur coût du projet
  • Commentaire: la proposition nécessite toutefois un accord politique européen sur le prix du carbone, ce qui semble difficile, et un accord politique pour que la BCE rachète les certificats, dans un contexte difficile lié à la crise de l’euro. La BCE demanderait ensuite aux Etats de racheter les certificats, ce qui devrait inciter ceux-ci à mettre en place une fiscalité verte pour pouvoir le faire.
  • Cela semble bien compliqué et le passage par l’accord politique à l’échelle européenne fait penser que cela ne verra jamais le jour. Il serait sans doute plus simple pour un Etat de lancer sa fiscalité verte et d’utiliser les montants pour investir ou aider directement les entreprises à investir dans les projets bas carbone, éventuellement en utilisant ce système mais à l’échelle nationale.

Mots-clés : régulation, incitation, certificat carbone, transition énergétique, fiscalité verte, BCE, prix carbone, politique

Le risque carbone se matérialise : l’ONG Carbon tracker pointe le fait que l’indice des sociétés cotées du charbon a chuté de 76 % sur cinq ans contre une hausse de l’indice industriel de 69 %, pour 3 raisons principales :

  • Gaz de schiste bon marché
  • Régulations destinées à améliorer la qualité de l’air
  • Baisse des coûts des énergies renouvelables
  • Commentaire : il est positif que l’intérêt financier des investisseurs s’aligne cette fois avec l’intérêt de l’humanité, mais le problème n’est alors que marginal (montrer à tous les investisseurs que c’est leur intérêt bien compris d’investir là où ils ne gênent pas l’intérêt général). Cela ne résout pas la question principale qui est de les inciter à « bien » investir quand leur intérêt est opposé à celui de l’humanité dans son ensemble.

Mots-clés : ISR, risque carbone, intérêt

L’assemblée générale des actionnaires de BP, un des plus gros pétroliers mondiaux, a voté une motion en faveur de l’évaluation du risque carbone

  • Cette motion, votée à 98% et par la direction, est très positive car elle montre qu’une campagne d’ONG sensibilisant les actionnaires institutionnels peut fonctionner.
  • Toutefois, la motion ne porte que sur la transparence sur des informations et ne fixe pas d’objectifs, et une fois encore, c’est l’alignement de l’intérêt des actionnaires qui a principalement favorisé son vote. Les grands actionnaires souhaitent éviter des pertes liées au risque carbone, le changement climatique ne les intéresse pas en dehors de quelques déclarations, à part si leurs décideurs (autorités politiques pour le fonds norvégien, adhérents pour le fonds de pension néerlandais ABP, etc.) le prennent en compte.

Mots-clés : ISR, risque carbone, changement climatique, ONG, BP, engagement actionnarial, intérêt

Une pétition pour qu’un des plus grands fonds de pension mondiaux, celui des fonctionnaires hollandais, se retire du secteur du charbon :

    • En raison du risque carbone tel que vu ci-dessus
    • Parce que les Pays-Bas et ses entreprises sont sous la menace directe du réchauffement climatique avec la montée du niveau des océans.
    • Le fonds a en réaction annoncé un infléchissement de sa politique d’investissement vers moins de charbon et plus de renouvelables

Mots-clés : ISR, risque carbone, ABP, Hollande

Les banques de développement, banques publiques d’aide au développement et institutions privées se réunissent pour mieux définir la finance climat, qui investit pour réduire les émissions de GES ( Gaz à effet de serre) :

  • Harmonisation de la définition
  • Augmentation de leurs investissements ayant un bénéfice pour le climat

Mots-clés : Changement climatique, banque développement, finance climat

Suite à la mobilisation d’ONG, les banques françaises refusent d’investir dans un énorme projet minier en Australie ayant des impacts environnementaux désastreux

Mots-clés : banques, ONG, campagnes, militantisme

La Nef obtient un élargissement de son agrément et se rapproche d’une banque éthique de plein exercice

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Pour rappel, la Nef (dont nous avons parlé plus en détail ici) est un établissement financier qui promeut depuis 1978 (sous forme d’association et 1988 sous forme de société financière) la finance éthique en France. Elle se distingue notamment par la transparence de l’utilisation des fonds qui lui sont confiés (elle publie en effet la totalité des prêts qu’elle octroie aux porteurs de projets – voir ci-joint la liste des projets financés en 2014) et par un jugement éthique préalable à toute analyse économique du projet. Ce jugement porte notamment sur l‘utilité sociale, environnementale et/ou culturelle du projet.

Jusqu’au 17 avril dernier, elle était limitée dans ses activités : elle ne pouvait proposer que des produits d’épargne bloqués pendant 24 mois (comptes à terme) et des crédits à moyen long-terme pour les entreprises (majoritairement) et les particuliers (prêts pour l’acquisition d’un habitat ou d’un véhicule écologique par exemple). Le livret d’épargne et le compte-courant (couramment utilisé avec un chéquier et une carte bancaire) lui étaient interdits

Désormais, elle a le droit d’ouvrir des livrets d’épargne et des comptes-courants pour les entreprises, avec des moyens de paiement excepté le chéquier. Cela lui permet de soutenir les entreprises pour leurs besoins à court-terme.

Pour les particuliers, la nouveauté réside dans le livret d’épargne, sur lequel on peut verser et retirer de l’argent chaque jour, et qui est donc dit « liquide ».

Cette demande d’agrément va permettre de débloquer une partie des tâches nécessaires à leur commercialisation, qui doit être effective avant avril 2016.

Pour les compte-courant des particuliers, il faudra faire une nouvelle demande d’agrément, prévue pour 2017.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter (et à aimer!) la page Facebook de La Nef sur laquelle la Nef a répondu à de nombreux commentaires demandant plus de précisions. https://www.facebook.com/societefinancieredelaNef?fref=ts

 

 

Réguler les banques est indispensable pour protéger l’économie des restrictions de crédits qu’elles imposent après leurs déboires spéculatifs

By | Régulation financière | No Comments

Nous nous intéressons à un deuxième article sur la régulation financière, écrit par Anton Korinek et Jonathan Kreamer. D’après celui-ci, le système financier est fait de telle façon que ses acteurs sont incités à prendre trop de risque pour gagner plus, ce qui provoque des externalités négatives (réduction du crédit brutale, crise, pertes d’emplois, etc.) pour toute la société. Il faut donc réguler le système financier de manière à atteindre un niveau de risque optimal pour la société.

Constat : 0,1% des ménages américains détient 25% de la richesse du pays, soit plus que les 90% de la population. Ce niveau d’inégalité est comparable à celui des années 20 qui ont précédé la Grande Dépression

Or une des principales sources de richesse des 0,1% est le secteur financier. Les articles sur le système financier se concentrent sur son efficacité et non se effets de distribution de la richesse.

Les pertes du secteur financier impliquent des coûts massifs sur l’économie entière, comme l’a illustré la crise de 2008: les banques ont brutalement arrêté de prêter, conduisant à des pertes de salaires et d’emplois très importantes

Pourtant, elles ne prennent pas en compte ces coûts lorsqu’elles décident des prêts qu’elles accordent. Elles prennent plus de risques qui est nécessaire pour un fonctionnement correct de l’économie, pour gagner plus d’argent

Ces externalités négatives impliquent qu’il faut réguler cette industrie, tout comme on régule les entreprises nucléaires pour qu’elles ne diminuent par leurs investissements dans la sécurité pour faire plus de profits : la société pâtirait énormément des « externalités négatives »

Le débat se concentre sur les sauvetages des banques avec l’argent public («bail-outs »), alors que les conséquences des politiques de crédit sont bien plus importantes économiquement

Le problème des sauvetages des banques n’est pas tant le transfert financier des contribuables vers les banques que l’encouragement à continuer à prendre des risques trop importants. De plus, interdire les bail-outs est difficile à imposer car cela peut aggraver les ruptures du crédit.

Que faire ?

Reconnaître qu’il existe un conflit de distribution de richesse entre le secteur financier et le reste de l’économie.

  • Il n’a jamais de niveau de risque idéal pour le secteur financier, car un niveau de risque augmenté permet une espérance de gains supérieure pour les agents financiers
  • En revanche, il existe un niveau de risque qui satisfait les autres secteurs économiques en assurant une production de crédits suffisante

Quels sont les facteurs qui incitent le secteur financier à prendre plus de risques au détriment de l’économie en général? :

  • Les sauvetages (« bail-outs ») des banques
  • Les innovations financières qui étendent les possibilités de prise de risque et peuvent contourner les régulations
  • La concentration du secteur financier incite à prendre plus de risque car le sauvetage est d’autant plus probable que l’on est gros (« Too Big To Fail »)
  • Les systèmes de rémunération asymétriques (« Pile je gagne, face tu perds ») : les agents financiers gagnent plus en prenant des risques qu’ils ne peuvent perdre.

Il faut donc réguler la prise de risque des banques :

  • En augmentant les niveaux de capital nécessaires pour prêter
  • Séparer les activités à risque (trading pour compte propre, etc.) des activités de financement de l’économie
  • Limiter les dividendes qui fragilisent le capital des banques
  • Réguler les systèmes de rémunération asymétriques

Les ONG anglaises proposent de réformer le système financier à l’occasion des élections de 2015

By | Régulation financière | No Comments

Au Royaume-Uni, une campagne des ONG, à l’occasion des élections parlementaires de 2015, propose 5 axes pour transformer la finance et la remettre au service de l’intérêt général :

  • Diversité : utiliser l’autorité de la concurrence pour favoriser la croissance des alternatives aux banques actuelles, comme la Finance participative (crowdfunding) et les banques coopératives
  • Responsabilité : améliorer la régulation bancaire, avec notamment la participation du Royaume-Uni à la Taxe sur les Transactions Financières pour freiner la spéculation sur les marchés, en particulier celle liée au trading haute fréquence (achat et revente de titres par des ordinateurs dans des délais très courts, très inférieurs à la seconde)
  • Transparence : voter une loi pour améliorer le niveau d’information des épargnants sur les produits financiers et clarifier les responsabilités des institutions financières afin d’aligner leurs intérêts avec ceux des clients
  • Durabilité : faire de la « Green Investment Bank » une véritable banque d’Etat pouvant emprunter sur les marchés et investir à long-terme dans des projets d’infrastructure à forte utilité sociale mais faible rentabilité à court-terme, donc délaissées par les banques privées.
  • Démocratie : Mandater la Banque d’Angleterre pour étudier toutes les possibilités de mettre la création monétaire au service de l’intérêt général. La création monétaire a été largement utilisée par les banques centrales (« Quantitative easing » et différentes interventions « non conventionnelles »). Ces interventions ne sont pas neutres, elles influencent les marchés en favorisant l’inflation des actifs, donc la distribution des richesses dans la société. Il est essentiel de discuter politiquement de l’utilisation de cet outil politique qu’est la monnaie, dont la valeur dépend de sa reconnaissance par l’Etat.

 Commentaires : le débat sur la création monétaire est devenu très important ces dernières années, avec la prise de conscience de plus en plus grande que la monnaie était créée par le système bancaire privé, en accord avec la Banque Centrale de chaque pays. Laisser des acteurs privés, guidés par leurs intérêts individuels, et qui ont conduit à la crise de 2008, créer la monnaie de notre société paraît évidemment très dangereux, d’autant qu’aucune régulation d’envergure n’a changé la situation qui avait mené à cette crise.

Le sujet de l’allocation du crédit par des acteurs privés est un deuxième grand sujet, car il pose la question de ce qui doit être financé dans une société, et d’autant plus dans une situation critique au niveau écologique, avec le changement climatique. Continuer dans la situation qui est la nôtre implique de laisser des acteurs privés guidés par la maximisation de leurs rémunérations et/ou de celle de leurs actionnaires décider des projets, dont ceux qui accélèrent le changement climatique, qui seront financés. D’autre part, les solutions ne sont pas légions. Confier la création monétaire à des acteurs publics uniquement crée potentiellement d’autres problèmes, liés à la décision économique centralisée, à la corruption d’institutions publiques, etc. Le modèle français d’après-guerre, avec le secteur bancaire nationalisé et très réglementé, qui a accompagné les 30 glorieuses, ne doit toutefois pas le faire regarder comme une absurdité, surtout en comparaison du système actuel. Il reste alors a priori deux autres pistes, celle de la règlementation beaucoup plus forte d’un système qui resterait majoritairement privé comme actuellement (encadrer fortement la création monétaire avec un objectif discuté politiquement, séparation des banques de dépôts et d’investissements, limitation ou interdiction de certains produits purement spéculatifs sans utilité sociale – trading haute fréquence par exemple, etc.), ou le passage à un système de type coopératif ou paritaire, avec des banques détenues par les entreprises et les citoyens, décidant des politiques d’octroi de crédit par une discussion sur les besoins économiques et sociaux du pays.

Il est donc urgent d’engager ce débat fondamental sur la création monétaire. Nous essaierons d’y revenir rapidement.

Revue de presse de novembre 2014 – Finance éthique

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  • La proposition de l’archevêque de Canterbury de créer une formation sur l’éthique pour les cadres de la finance
    • Destinée aux cadres de la finance âgés de 20 à 35 ans, il s’agit d’une année sabbatique au sein d’« une communauté quasi-monastique » pour apprendre l’éthique et la philosophie avant de se lancer dans la City.
    • « Le meilleur moyen de combattre le manque de confiance, c’est de dispenser aux jeunes banquiers une formation sur Dieu, l’éthique et les pauvres. »
    • Nous pensons que ces initiatives sont positives mais ont un effet très faible. En effet, les appels à la morale ont déjà été tentés de multiples fois avec des résultats inexistants. Souvenons-nous des appels à la morale et à la formation en éthique après la crise de 2001 et les affaires Enron ou Worldcom, regardons les nombreuses amendes portant sur des métiers très différents des banques, qu’elles soient américaines, européennes, japonaises ou d’ailleurs, après la crise de 2008 et les appels. De fait, depuis une dizaine d’années existent de nombreuses formations en éthique dans les business schools du monde entier, et les comportements n’ont pas changé. L’intérêt individuel semble bien primer, notamment dans ces professions et les types de population qui ont accès à ces métiers, sur toute autre considération. Ajouter un appel ou une formation à l’éthique ne changera selon nous pas grand-chose. Il faut d’ailleurs se demander si ces formations sont pertinentes (N’est-ce pas quelque chose que l’on apprend en famille et avec ses pairs durant l’enfance ? Commencer à 20 ans paraît déjà trop tard.)
    • Pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet, nous leur conseillons le livre de Frédéric Lordon « Et la vertu sauvera le monde. Après la crise financière, le salut par l’éthique » (la crise mentionnée étant celle de 2001).

 Mots-clés : finance éthique, religion, philosophie

 

 

Mots-clés : innovation, immobilier, saisie, StayHome

 

 

 

Mots-clés : finance islamique, critique, religion

 

 

Mots-clés : finance verte, principes, critères, régulation, volontaire, certification, formels, définition

 

 

Mots-clés : charbon, finance verte,

 

 

Mots-clés : travail, finance éthique, finance solidaire, témoignages

Revue de presse de juin 2014 – Finance éthique

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La revue de presse est une sélection non exhaustive d’articles dans le domaine des finances alternatives (éthique, solidaire, durable, responsable, etc.) au cours du mois.

Ce mois-ci nous retenons en particulier des articles sur :

Mots-clés : Industrie financière, coût, efficience, dérèglementation

Mots-clés : ONG, éthique, placements financiers

Mots-clés : ONG, éthique, placements financiers, engagement actionnarial, assemblée générale, vote, démocratie

Mots-clés : Transition énergétique, financement, politique publique

Mots-clés : Actionnariat salarié,

Mots-clés : Dette publique, fonds vautours, Droit, jugement, Argentine

Mots-clés : Pape, finance éthique, Religion, Catholicisme, finance chrétienne

Mots-clés : ISR, définition, régulation, Réseau Financement Alternatif, Belgique

Mots-clés : Transparence, paradis fiscaux, banques, finance éthique, France, régulation

Mots-clés : Changement climatique, S&P, solvabilité, dette souveraine

Mots-clés : procès, BNP Paribas, ISR, exclusion normative, amende, liste noire, Europe, Etats-Unis

Mots-clés : amende, Etats-Unis, banque éthique, illégalités, droit

Mots-clés : finance éthique, légalité, fraude fiscale, HSBC

Mots-clés : Finansol, finance solidaire, épargne solidaire, propositions, régulation

Mots-clés : Inde, femmes

Mots-clés : Crédit Coopératif, Finance Participative

Mots-clés : finance éthique, mooc

Mots-clés : finance éthique, banque éthique, NewB, Belgique, agrément bancaire, autorités de régulation, coopérative

Mots-clés : finance alternative, reconversion, parcours, témoignages

Mots-clés : commerce équitable, finance solidaire, synergies

Revue de presse de mai 2014 – Finance éthique

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La revue de presse est une sélection non exhaustive d’articles dans le domaine des finances alternatives (éthique, solidaire, durable, responsable, etc.) au cours du mois.

N’hésitez pas à signaler d’autres articles qui méritent selon vous d’être cités

Ce mois-ci nous retenons en particulier des articles sur :

Mots-clés : Finance éthique, Nef, banque éthique, régulation

Mots-clés : Finance éthique, Banque d’Angleterre, Carney, Banque centrale, régulation, charte, code, auto-régulation

Mots-clés : Say on pay, activisme actionnarial, inégalités, rémunération

Mots-clés : Finance éthique, transition énergétique, adhésion

Mots-clés : finance participative, support d’investissement, rentabilité

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Mots-clés : Impact investing

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Mots-clés : Finance éthique, Activisme actionnarial, engagement actionnarial, responsabilité de l’actionnaire, dialogue des parties prenantes, Share Action, Formation

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Mots-clés : Finance éthique, RSE, publicité mensongère, charte éthique, code, condamnations, juridique

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