Tag

isr Archives - Finances éthiques et alternatives

Rapport de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) sur l’Investissement Socialement Responsable (ISR)

By | ISR, Régulation financière | No Comments

L’Autorité des Marchés Financiers a publié un court rapport sur l’ISR (lien vers la version surlignée par Axylia, pour une lecture plus facile), dont on peut retenir

  • L’ISR est un « concept polymorphe et évolutif parfois difficile à appréhender »
  • « Malgré des efforts importants, le cadre français ne permet pas toujours à l’investisseur d’identifier pleinement les produits en adéquation avec ses besoins. »
    • L’AMF déplore le manque d’information et la qualité insuffisante de ces informations
  • « Des classes d’actifs particulières qui posent parfois la question de leur compatibilité avec une approche socialement responsable »
    • Par exemple, les matières premières, posant la question de la spéculation sur l’alimentation
  • « Des techniques de gestion parfois controversées dans un environnement responsable »
    • Par exemple, l’utilisation de dérivés, de CDS, ou le prêt/emprunt de titre à d’autres fonds pour augmenter ses gains, avec parfois l’impossibilité de voter à l’assemblée générale car on a prêté le titre durant cette période.
  • Le risque de greenwashing, certains fonds ISR étant quasiment identiques à des fonds non ISR :
    • « il est parfois possible de constater de grandes similitudes entre un portefeuille géré selon une démarche ISR et un portefeuille classique non ISR de même classification, et l’on pourra s’interroger sur la portée différenciante de certaines gestions ISR. »
  • En synthèse, voici les éléments repris dans la doctrine de l’AMF :

synthese rapport AMF ISR

 

Revue de presse de septembre 2015

By | Revue de presse | No Comments

Finance et Religions :

Desinvestissement et l’Investissement Socialement Responsable :

Regulation :

 

Monnaie :

 

 

Fiche de lecture : Finance éthique, de Michel Roux (quatrième et dernière partie)

By | Fiche de lecture | No Comments

Nous terminons notre fiche de lecture de « Finance Ethique » de Michel Roux dont la première partie est icila deuxième là, et la troisième ici.

L’ouvrage se termine sur des perspectives de la finance éthique, à l’époque en 2005.

L’auteur cherche d’abord les axes de développement de la finance éthique :

Il souligne le potentiel de l’épargne salariale, qui a une perspective de long terme, comme la finance durable, ce qui s’est effectivement produit.

Il identifie également la lutte contre l’exclusion :

  • Le surendettement des ménages, dont les pratiques sont liées à des cultures différentes en Occident :
    • Anglo-saxons : le débiteur ne doit pas être le seul à subir les conséquences massives de l’accroissement de l’offre de services financiers. La société doit développer comme pour les entreprises, la responsabilité limitée, en socialisant le coût et en permettant une réhabilitation rapide
    • Europe continentale : droit romain, société fondée sur l’échange et le respect des contrats. La phase de réhabilitation peut durer jusqu’à 5 ans pour la levée d’interdiction d’émettre des chèques.
  • Le microcrédit
  • Le traitement des incidents de paiement est une spécificité française lié au pouvoir de police délégué aux banques et à l’importance des chèques.
    • La médiation : pratique trentenaire aux Etats-Unis, très récente en France, qui a un gros retard
  • Les services bancaires de base
  • La discrimination bancaire et les banques
  • Développement du territoire :
    • mécénat, formation, territorialité des implantations de réseaux d’agence (ville/campagne), et partenariats avec les groupes communautaires (voir Community Reinvestment Act aux Etats-Unis)

Il note que l’ISR se développe avec 3 facteurs :

  • Prise de conscience d’une saine gestion de la planète
  • Entreprises de plus en plus observées par une multitude d’instances de la société civile
  • Les scandales financiers

Enfin, il mentionne le non côté et le Fonds de Réserve pour les Retraites qui commence à l’époque à s’intéresser à l’ISR

Dans la troisième partie, il dessine des perspectives pour la finance éthique

Dans le chapitre 8, il s’interroge sur la possibilité de noter ou labelliser la finance éthique, d’utiliser des données extra-financières quantitatives et qualitatives.

L’auteur décrit un contexte marqué par des normes comptables et prudentielles conçues dans le seul intérêt des investisseurs.

Il préconise une voie « pragmatique » :

  • traduisant les principes dans des termes opératoires que peuvent s’approprier les acteurs
  • recherchant une convergence internationale de la terminologie et du reporting possible
    • Cela entraîne des discussions sur la normalisation des critères de jugement, avec des organisations internationales comme ISO, et débouche souvent sur des principes non contraignants. On retrouve le problème de la capacité à réguler à l’échelle internationale
    • Les normes comptables ont mis un siècle à s’imposer, alors que les normes ESG en sont au tout début : elles auront un véritable rôle lorsqu’il faudra être noté ESG pour lever des capitaux
  • respectant la diversité des approches culturelles
  • utilisant une approche fondée sur la pédagogie et l’incitation plus que la réglementation.
    • Il faut user de l’influence en tant qu’investisseur / octroyeur de crédits pour observer, évaluer et sanctionner la non-intégration de l’impact sociétal chez leurs clients
    • Sur ce point, nous renvoyons sur une critique déjà faite à un autre ouvrage :  en France la moitié des ménages les plus riches détient plus de 90% du patrimoine, l’influence de l’investisseur est donc très concentrée dans les couches les plus aisées des populations. Les choix économiques et sociaux sont alors dans une logique de ploutocratie.

En termes de performance, l’ISR ne surperforme pas mais offre une moindre volatilité, parce qu’il prend mieux en compte les risques environnementaux et sociaux.

Enfin, il pose la question du choix entre l’homogénéisation des normes internationales, au mépris des spécificités culturelles, face à l’incapacité à comparer si l’on conserve ces spécificités.

On pourrait répondre que dans la perspective d’une épargne plus locale (au niveau macro-économique avec le mouvement de « démondialisation financière » qui a fait suite à la crise de 2008 tout comme au niveau microéconomique – la finance participative, les Cigales, club investissement pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire), l’absence de comparaison n’est pas nécessairement un problème.

Chapitre 9 : La finance éthique s’imposera-t-elle par la loi ?

Michel Roux pose une question essentielle, sur laquelle il ne répond malheureusement pas : le financier qui accompagne une activité polluante est-il responsable ?

La loi NRE (Nouvelles Régulations Economique, 2001) est à la fois trop exigeante, trop floue et sans sanctions :

  • périmètre d’action flou (holding, maison mère, filiales ?)
  • pas de distinction entre secteurs d’activité
  • incompatibilité de certains critères avec le Global Reporting Initiative
  • pas de pénalité si absence d’information mais si information erronée

Conclusion générale : 

La FE est un marché émergent, avec de nombreuses problématiques :

  • Marché non structuré
  • Manque de transparence
  • Hétérogénéité des modes d’évaluation
  • Validité des processus de sélection des valeurs

Des propositions sont formulées :

  1. Créer un produit européen défiscalisé et de long terme pour décloisonner les marchés nationaux, avec en parallèle le développement d’une finance de proximité
  2. Développer la recherche pour mieux mesurer la performance, harmoniser les critères et les pratiques
  3. Penser autrement : développer la formation sur la Finance Ethique
  4. Utiliser les catalyseurs potentiels : épargne salariale, trésorerie des sociétés d’économie mixte, etc.
  5. Rôle d’impulsion et de régulation pour l’Etat

Le scénario envisagé, est celui du développement d’une niche pour la finance solidaire alors que l’ISR devienne de plus en plus « mainstream »

Fiche de lecture : Finance éthique, de Michel Roux (troisième partie)

By | Fiche de lecture | No Comments

Nous continuons notre fiche de lecture de « Finance Ethique » de Michel Roux dont la première partie est ici et la deuxième là.

Le troisième chapitre et la conclusion de la première partie de l’ouvrage insistent sur la perte de repères et la demande de sens et de régulation dans un contexte de mondialisation et de dérégulation des 20 dernières années.

La deuxième partie de l’ouvrage traite des principaux acteurs de la finance éthique en France. Etant donné que l’ouvrage est daté, nous ne reprenons pas l’analyse avec les chiffres de l’époque.

L’auteur note que les acteurs remettent en cause la maximisation de la valeur actionnariale, mais il ne parle pas de remise en cause du pouvoir de l’actionnaire au détriment des autres parties prenantes. Il reprend la citation d’Amy Domini : « La manière dont nous investissons crée le monde dans lequel nous vivons » 

Parmi les acteurs, il distingue notamment deux démarches, les fonds de partage et les produits solidaires :

  • Démarche solidaire, avec les critères Finansol :
    • Soit 10% des encours doit être destiné au financement d’activités solidaires, le reste étant investi en Investissement Socialement Responsable.
    • Soit 25% au moins du revenu de l’épargne est destinée au financement d’activités solidaires
    • Soit les deux
  • Les fonds de partage redistribuent tout ou partie des revenus de placement (souvent des obligations) aux OIG (Organisations d’Intérêt Général) désignés :
    • Le gestionnaire cède une partie de sa marge
    • L’épargnant cède une partie de ses gains
    • Les deux participent

Selon l’auteur, la démarche solidaire (Finansol) est très différente de la démarche responsable (ISR) :

  • Dans la démarche solidaire :
    • le placement n’est pas une fin en soi, le but est extérieur (lutte contre l’exclusion, etc.), et
    • l’’épargnant renonce à tout ou partie des revenus qu’il produit.
  • Dans la démarche responsable, il n’y a pas de renoncement aux revenus et les finalités sont moins présentes, il s’agit plutôt de processus visant à sélectionner, responsabiliser et influencer les sociétés

Toutefois, cette distinction doit être précisée, car rien n’empêche un fonds ISR de proposer à ses investisseurs un mécanisme de partage des revenus du fonds. Concernant la « fin en soi », on peut également s’interroger :

  • Dans la démarche solidaire, on voit que 90% du capital investi va en ISR, donc la démarquer si nettement pour 10% d’investissement semble étrange.
  • De plus, en investissant dans une entreprise cotée pour ses meilleures performances sur l’écologie, le social ou la gouvernance, il y a bien un objectif fixé au-delà du placement, qui lui est extérieur.
  • A mon sens, la démarche solidaire décrite pas l’auteur est en réalité une amélioration de l’ISR, qui est en lui même mieux que l’investissement classique mais qui reste très critiquable, comme l’a notamment montré Gaëtan Mortier dans son ouvrage « Finance éthique : le grand malentendu » que nous avons chroniqué dans ce blog.
    • Ses critiques sont plus adaptés à des fonds de partage qui investiraient sans aucune prise en compte de comment les revenus partagés sont générés

Dans sa description des différents acteurs, l’auteur ajoute les « fonds éthiques » et l’engagement actionnarial. Ce dernier est intéressant et nous le retrouvons régulièrement dans notre revue de presse, il s’agit d’actionnaires qui demandent des comptes aux entreprises, dialoguent avec elles pour améliorer leurs pratiques, et votent et déposent des motions aux assemblées générales pour influencer concrètement ces changements.

En revanche, parler de « fonds éthiques » pour des fonds ISR qui excluent certains secteurs (par exemple l’armement, le pétrole, etc.) est une confusion, que nous avions également reproché à l’ouvrage de Gaëtan Mortier cité ci-dessus : si un fonds investissant dans des marchés financiers exclut des secteurs, il s’agit d’une méthode au sein de l’ISR, au même titre que le « best-in-class » qui n’exclut aucun secteur mais prend les meilleurs (ou moins pires) de chaque secteur, même dans le pétrole ou l’armement. On ne peut réduire la finance éthique à l’ISR, ne serait-ce que parce qu’il existe des banques éthiques dont l’activité n’est pas l’ISR.

L’auteur pointe la faible discrimination des fonds ISR, qui comprennent la plupart des sociétés du CAC 40 : leur utilité est donc faible s’ils ne font que copier l’indice majoritaire et officiel de la Bourse.

Ce tour d’horizon des acteurs français ne prend pas en compte, et c’est un comble, la Nef, (dont nous avions parlé ici) pionnière de la finance éthique depuis 1978 sous forme d’association et 1988 sous forme de société financière coopérative. La Nef et ses sociétaires ont produit de nombreux textes pour expliquer leur approche, notamment la transparence des crédits accordés par des institutions financière, afin que chaque déposant puisse exercer sa responsabilité sur son argent. Si on ne sait pas où il va, on ne peut pas décider si on est d’accord ou non avec son usage. Il ne parle pas non plus des Cigales dont nous avions parlé ici.

Enfin, Michel Roux réalise un tour d’horizon international :

  • Le marché des Etats-Unis
    • C’est le plus grand, lié notamment à la retraite par capitalisation qui a généré d’énormes fonds de pensions, et à un financement par les marchés plutôt que par les banques
    • mais les définitions de l’ISR sont très lâches : il suffit d’exclure un secteur comme le tabac ou l’alcool pour en faire partie.
    • Des pratiques originales sont présentes, liées à la culture locale, comme la tradition du « giving back », les dons à la communauté dans laquelle on vit, via les ONG locales notamment, la présence d’une forte influence religieuse dans les choix des fonds ISR, qui proviennent à l’origine de démarches religieuses
    • Enfin des initiatives législatives pour limiter les discriminations dans l’octroi du crédit avec le Community Reinvestment Act et le Fair Lending Act
  • Le marché européen :
    • Les marchés les plus dynamiques sont également ceux marqués par la retraite par capitalisation
  • Le marché japonais (« eco funds »):
    • Il est beaucoup moins dynamique en raison de la crise économique depuis les années 90, ainsi que des préoccupations moins fortes sur les normes sociales et environnementales ou des secteurs comme le tabac ou l’armement

 

Revue de presse d’avril 2015 – Finance éthique

By | Revue de presse | No Comments

Ce mois-ci nous retenons en particulier :

Un entretien sur le fonds SFRE (« Saphir ») qui investira dans le capital de banques éthiques :

  • Nous avions parlé de son fonctionnement ici en mars
  • A noter les principaux critères du fonds :
    • Triple objectif : économique, social, environnemental
    • Forte intégration avec la communauté locale et ses besoins
    • Relation de long terme avec ses clients et dans l’analyse du risque
    • Performance économique récurrente et résiliente aux changements d’environnement externe
    • Gouvernance transparente et incluant les parties prenantes
    • Une culture d’entreprise intégrant ses principes
  • La transparence dans l’utilisation de l’argent n’apparaît pas ici, alors qu’elle est un des critères fondamentaux pour la finance éthique telle que nous l’avons définie

Mots-clés : Finance éthique, banque éthique, SFRE, GABV

La banque de l’église catholique, après les affaires de blanchiment, essaye de se tourner vers la finance éthique mais bute sur la définition des critères

  • La nouvelle direction, appuyée par le pape, souhaite se mettre en conformité avec les règles anti-blanchiment afin d’éviter de reproduire les problèmes des années précédentes (nous en parlions en avril 2014)
  • Le deuxième chantier concerne l’orientation des investissements : comment investir de manière éthique, en conformité avec les principes de l’église catholique ?
    • Il apparaît paradoxalement que cette institution pourtant culturellement habituée à édicter des normes n’arrive pas à le faire dans l’économie : « La difficulté, c’est que vous devez trouver des normes communes alors que l’Église catholique est très décentralisée et que, sur chaque produit, vous avez des opinions différentes au sein de l’Église. Il y a bien sûr un consensus sur le fait d’un investissement éthique mais si vous allez dans le détail… c’est un chantier en cours, il faut définir »

Mots-clés : Finance éthique, finance catholique, religion, valeurs, principes, définition, critères, IOR

La banque éthique Triodos publie son rapport d’engagement, qui répertorie ses actions de dialogue avec les entreprises cotées pour qu’elles changent leurs comportements

  • De nombreux exemples d’actions concrètes sur les OGM, les expérimentations animales, les économies d’eau

Mots-clés : engagement actionnarial, Triodos

Deux articles sur la régulation financière, qui se répondent :

Mots-clés : Finance éthique, régulation, goldman sachs, réforme bancaire, séparation

Des amendements à la loi sur la transition énergétique proposent un reporting plus détaillé sur les actions des entreprises concernant la transition et le changement climatique, avec notamment des analyses des portefeuilles d’actifs des banques et des objectifs de financement de l’économie décarbonée

Mots-clés : régulation, transition énergétique, loi

De nombreux articles de Novethic sur l’ISR (Investissement Socialement Responsable) et son lien avec le charbon et le changement climatique :

Une proposition pour valoriser des certificats carbone pour diminuer le coût des emprunts des sociétés lançant des projets bas carbone

  • Mécanisme : le prix du carbone serait fixé à l’échelle européenne (membres de la BCE), les tonnes de carbone évitées seraient certifiées par des experts indépendans, et les sociétés pourraient revendre ces certificats ce qui baisserait leur coût du projet
  • Commentaire: la proposition nécessite toutefois un accord politique européen sur le prix du carbone, ce qui semble difficile, et un accord politique pour que la BCE rachète les certificats, dans un contexte difficile lié à la crise de l’euro. La BCE demanderait ensuite aux Etats de racheter les certificats, ce qui devrait inciter ceux-ci à mettre en place une fiscalité verte pour pouvoir le faire.
  • Cela semble bien compliqué et le passage par l’accord politique à l’échelle européenne fait penser que cela ne verra jamais le jour. Il serait sans doute plus simple pour un Etat de lancer sa fiscalité verte et d’utiliser les montants pour investir ou aider directement les entreprises à investir dans les projets bas carbone, éventuellement en utilisant ce système mais à l’échelle nationale.

Mots-clés : régulation, incitation, certificat carbone, transition énergétique, fiscalité verte, BCE, prix carbone, politique

Le risque carbone se matérialise : l’ONG Carbon tracker pointe le fait que l’indice des sociétés cotées du charbon a chuté de 76 % sur cinq ans contre une hausse de l’indice industriel de 69 %, pour 3 raisons principales :

  • Gaz de schiste bon marché
  • Régulations destinées à améliorer la qualité de l’air
  • Baisse des coûts des énergies renouvelables
  • Commentaire : il est positif que l’intérêt financier des investisseurs s’aligne cette fois avec l’intérêt de l’humanité, mais le problème n’est alors que marginal (montrer à tous les investisseurs que c’est leur intérêt bien compris d’investir là où ils ne gênent pas l’intérêt général). Cela ne résout pas la question principale qui est de les inciter à « bien » investir quand leur intérêt est opposé à celui de l’humanité dans son ensemble.

Mots-clés : ISR, risque carbone, intérêt

L’assemblée générale des actionnaires de BP, un des plus gros pétroliers mondiaux, a voté une motion en faveur de l’évaluation du risque carbone

  • Cette motion, votée à 98% et par la direction, est très positive car elle montre qu’une campagne d’ONG sensibilisant les actionnaires institutionnels peut fonctionner.
  • Toutefois, la motion ne porte que sur la transparence sur des informations et ne fixe pas d’objectifs, et une fois encore, c’est l’alignement de l’intérêt des actionnaires qui a principalement favorisé son vote. Les grands actionnaires souhaitent éviter des pertes liées au risque carbone, le changement climatique ne les intéresse pas en dehors de quelques déclarations, à part si leurs décideurs (autorités politiques pour le fonds norvégien, adhérents pour le fonds de pension néerlandais ABP, etc.) le prennent en compte.

Mots-clés : ISR, risque carbone, changement climatique, ONG, BP, engagement actionnarial, intérêt

Une pétition pour qu’un des plus grands fonds de pension mondiaux, celui des fonctionnaires hollandais, se retire du secteur du charbon :

    • En raison du risque carbone tel que vu ci-dessus
    • Parce que les Pays-Bas et ses entreprises sont sous la menace directe du réchauffement climatique avec la montée du niveau des océans.
    • Le fonds a en réaction annoncé un infléchissement de sa politique d’investissement vers moins de charbon et plus de renouvelables

Mots-clés : ISR, risque carbone, ABP, Hollande

Les banques de développement, banques publiques d’aide au développement et institutions privées se réunissent pour mieux définir la finance climat, qui investit pour réduire les émissions de GES ( Gaz à effet de serre) :

  • Harmonisation de la définition
  • Augmentation de leurs investissements ayant un bénéfice pour le climat

Mots-clés : Changement climatique, banque développement, finance climat

Suite à la mobilisation d’ONG, les banques françaises refusent d’investir dans un énorme projet minier en Australie ayant des impacts environnementaux désastreux

Mots-clés : banques, ONG, campagnes, militantisme

Un nouveau label ISR devrait voir le jour en France : commun à tous les acteurs, mais peu exigeant

By | ISR | No Comments

Un nouveau label ISR partagé par tous les acteurs français devrait voir le jour après d’intenses négociations, mais il semble que ce soit le plus petit dénominateur commun, et donc peu exigeant

Nous avions suivi ces débats depuis maintenant plus de 2 ans : ici dans la revue de presse de septembre 2013 puis là dans la fiche de lecture sur « Finance Ethique : le grand malentendu » de Gaëtan Mortier

En résumé :

Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts et consignations, a le premier lancé un label ISR en 2007 et s’est imposé comme la référence en France

En durcissant l’attribution du label, notamment sous la pression de critiques de greenwashing, il a provoqué le refus d’Amundi, un des principaux gestionnaires d’actifs en France (filiale du Crédit Agricole) de faire labelliser ses produits. Amundi a alors opté pour faire certifier ses processus.

Depuis 2013, une concertation des acteurs de la place menée par le gouvernement cherchait à imposer un label unique partagé pour donner une meilleure visibilité à l’ISR.

Les négociations semblent s’être terminées, mais la proposition semble finalement assez large et favoriser une faible exigence pour les fonds, renforçant les critiques sur l’hypocrisie de l’ISR porté que nous avons étudiées dans le livre de Gaëtan Mortier.

Il faudra ainsi respecter une des trois caractéristiques suivantes selon les informations pour l’instant officieuses de la journaliste :

  • Soit réduire de 20 % son univers investissable ESG (Environnement Social Gouvernance) par rapport à l’univers d’investissement initial du fonds. En clair, exclure 20% des actions possibles si l’on ne prenait pas en compte de critères. (démarche plutôt poussée par Novethic)
  • Soit qu’il ait « un niveau de qualité ESG exigeant », défini par « l’écart de la note ESG moyenne entre le portefeuille et l’univers d’investissement initial » (ce qui ressemble à la philosophie d’Amundi et de certains autres acteurs de la place) – cet écart devrait être significatif et d’autant plus élevé que la qualité de l’univers de départ est faible
  • Soit, enfin, expliquer les raisons pour lesquelles le non-respect d’une des conditions précédentes est compatible avec la recherche d’impact ESG du fonds.

On peut noter qu’en Belgique, une proposition de loi du sénat déposée en 2011 est toujours en attente pour valider une définition légale de l’ISR

Revue de presse de mars 2015 – Finance éthique

By | Revue de presse | No Comments

Ce mois-ci nous retenons en particulier des articles autour de 3 thèmes

3 articles autour de l’utilité sociale des banques et leur comportement vis-à-vis de la société :

Mots-clés : Banque d’Angleterre, économie réelle, spéculation

 Mots-clés : Procès, Belgique, Financité

 Mots-clés : Procès, illégalité, spéculation, Etats-Unis

Mots-clés : Oxfam, impacts, France, banques

Un article sur une initiative des banques « morales » :

Mots-clés : GABV, institutions financières, SFRE

4 articles sur l’investissement socialement responsable, et notamment le traitement des investissements dans les énergies fossiles :

  • La publication du rapport de gestion du fonds souverain norvégien :
    • Le fonds norvégien est le plus grand du monde avec 870 Milliards de dollars d’actifs
    • Il est considéré comme une référence en matière de politique ISR (Investissement Socialement Responsable)
    • Son dernier rapport de gestion montre qu’il s’est retiré de nombreuses entreprises dans le secteur du charbon, mais qu’il en a également ajouté, la diminution de son investissement n’étant que de 5%
    • Il reste des entreprises très controversées poursuivies aux Etats-Unis pour des dégâts écologiques massifs
    • Nous avions déjà parlé (ici et ) des débats autour de la politique d’exclusion du fonds qui a lieu dans la classe politique norvégienne. La prochaine consultation entre gouvernement et parlement est une occasion pour les ONG de pousser pour une stratégie d’exclusion de l’ensemble du secteur du charbon

Mots-clés : ISR, norvège, risque carbone, charbon

Mots-clés : ISR, Londres, Paris, risque carbone, pétrole, Oxford, Shell, BP

Mots-clés : ISR, fondations, risque carbone, pétrole, incohérence, Bill Gates, Nigéria

Mots-clés : ISR, BNP Paribas

Revue de presse d’octobre 2014 – Finance éthique

By | Revue de presse | No Comments

Pour ce 12ème numéro de la revue de presse mensuelle, nous avons souhaité modifier la formule, afin de répondre à vos retours. Nous allons donc réduire le nombre d’articles cités pour nous concentrer sur ceux qui nous semblent essentiels, et donner davantage d’information sur le contenu de chacun.

 N’hésitez pas à signaler d’autres articles qui méritent selon vous d’être cités

Ce mois-ci nous retenons en particulier :

Le guide de l’ONG « Les amis de la terre », qui a actualisé son guide des banques en fonction de leur impact sur le climat.

    • Les banques françaises ont un rôle très important dans le changement climatique, notamment en finançant des infrastructures énergétiques polluantes (centrales à charbon par exemple)
    • Elles emploient souvent des techniques de publicité mensongère en omettant de parler de ces investissements et en mettant en avant leurs très faibles investissements dans les énergies renouvelables
    • Pour faire en sorte que le système bancaire contribue à sauvegarder les conditions climatiques qui nous permettent de vivre, l’ONG recommande de changer de banque pour aller à la Nef. En synthèse, elle a fait un tableau d’évaluation ci-dessous

Mots –clés : climat, Amis de la terre, comparatif, Nef

 

  • Sophie des Mazéry, directrice de Finansol, le label de la Finance Solidaire, explique les différences et similitudes entre ISR et finance solidaire
    • Similitudes :
      • faire de l’argent un « outil au service du développement économique, en adéquation avec un développement humain. »
    • Dans les produits de finance solidaire type OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières), 10% est investi dans des titres solidaires, et 90% doivent être placés ailleurs d’après la loi. Finansol impose par son label que ces 90% soient des titres sélectionnés ISR, afin d’avoir une démarche cohérente
    • L’ISR comme la Finance Solidaire sont encore peu connus
  • Différences:
    • l’ISR s’occupe des titres côtés en bourse, dans des secteurs d’activité classiques et avec un objectif principal qui est financier, alors que la finance solidaire sélectionne des entreprises dont l’objectif principal est l’utilité sociale ou environnementale.
    • L’ISR est beaucoup plus gros (170 Milliards d’euros contre 6 dans la FS) et investi par des investisseurs institutionnels, alors que ce sont plutôt des particuliers qui investissent dans la FS
    • La Finance Solidaire est capable de mesurer son impact social, alors que l’ISR ne le peut pas aujourd’hui. peut mesurer son propre impact sur les grandes questions de société. « On est capable de dire qu’en 10 ans, 200.000 emplois ont été créés ou consolidés, 100.000 entreprises soutenues, près de 40.000 personnes relogées. »
    • La finance solidaire est plus facile à comprendre, l’utilité sociale est plus facile à observer et mesurer, les épargnants sont plus satisfaits. L’ISR provoque de l’incompréhension, par exemple la présence d’entreprises pétrolières dans les sélections

 

Mots-clés : ISR, Finance Solidaire, Finansol

 

  • L’initiative de décarbonisation des portefeuilles d’actifs lancé par les Nations Unies et plusieurs investisseurs institutionnels
    • Il s’agit, à partir de septembre 2014, de calculer l’empreinte carbone d’au moins 500 milliards de dollars, puis d’ici 2015, de « décarboner » 100 milliards de dollars d’actifs
    • Concrètement, ces investisseurs vendront leurs titres dans les entreprises les plus émettrices de CO2 d’un secteur et réinvestiront ces montants dans les entreprises les moins émettrices. Cela devrait donc augmenter les coûts de financement des entreprises les plus polluantes et diminuer celui des moins polluantes, créant des incitations financières importantes.
    • Des expérimentations ont déjà été menées montrant que cela pouvait réduire les émissions liées au portefeuille de 50% à 80% sans effet négatif sur la performance financière.
    • Commentaire : il s’agit de l’application d’une démarche classique d’ISR, appelée « best in class », où l‘on sélectionne les mieux disant d’un secteur.

 

Mots-clés : PCD, transition énergétique, ONU, CO2, finance carbone

 

  • La création d’un site sur l’investissement responsable au Québec, par l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM) et Ellio, une firme de conseil en développement durable. Il s’agit principalement de sensibiliser et répondre aux questions sur l’investissement responsable

 

Mots-clés : Investissement responsable, Québec, sensibilisation

Revue de presse de juin 2014 – Finance éthique

By | Revue de presse | No Comments

La revue de presse est une sélection non exhaustive d’articles dans le domaine des finances alternatives (éthique, solidaire, durable, responsable, etc.) au cours du mois.

Ce mois-ci nous retenons en particulier des articles sur :

Mots-clés : Industrie financière, coût, efficience, dérèglementation

Mots-clés : ONG, éthique, placements financiers

Mots-clés : ONG, éthique, placements financiers, engagement actionnarial, assemblée générale, vote, démocratie

Mots-clés : Transition énergétique, financement, politique publique

Mots-clés : Actionnariat salarié,

Mots-clés : Dette publique, fonds vautours, Droit, jugement, Argentine

Mots-clés : Pape, finance éthique, Religion, Catholicisme, finance chrétienne

Mots-clés : ISR, définition, régulation, Réseau Financement Alternatif, Belgique

Mots-clés : Transparence, paradis fiscaux, banques, finance éthique, France, régulation

Mots-clés : Changement climatique, S&P, solvabilité, dette souveraine

Mots-clés : procès, BNP Paribas, ISR, exclusion normative, amende, liste noire, Europe, Etats-Unis

Mots-clés : amende, Etats-Unis, banque éthique, illégalités, droit

Mots-clés : finance éthique, légalité, fraude fiscale, HSBC

Mots-clés : Finansol, finance solidaire, épargne solidaire, propositions, régulation

Mots-clés : Inde, femmes

Mots-clés : Crédit Coopératif, Finance Participative

Mots-clés : finance éthique, mooc

Mots-clés : finance éthique, banque éthique, NewB, Belgique, agrément bancaire, autorités de régulation, coopérative

Mots-clés : finance alternative, reconversion, parcours, témoignages

Mots-clés : commerce équitable, finance solidaire, synergies

Revue de presse de mai 2014 – Finance éthique

By | Revue de presse | No Comments

La revue de presse est une sélection non exhaustive d’articles dans le domaine des finances alternatives (éthique, solidaire, durable, responsable, etc.) au cours du mois.

N’hésitez pas à signaler d’autres articles qui méritent selon vous d’être cités

Ce mois-ci nous retenons en particulier des articles sur :

Mots-clés : Finance éthique, Nef, banque éthique, régulation

Mots-clés : Finance éthique, Banque d’Angleterre, Carney, Banque centrale, régulation, charte, code, auto-régulation

Mots-clés : Say on pay, activisme actionnarial, inégalités, rémunération

Mots-clés : Finance éthique, transition énergétique, adhésion

Mots-clés : finance participative, support d’investissement, rentabilité

Mots-clés : ISR, impact, conséquences, effets, RSE, prix

Mots-clés : inclusion financière, Amex

Mots-clés : finance solidaire, épargnants solidaires, profils, finansol

Mots-clés : finance solidaire, finansol, baromètre, chiffres clés

Mots-clés : Impact investing

Mots-clés : finance éthique, transparence, FairFin, carte

Mots-clés : ISR, définition, socialement responsable, greenwashing, transparence, Belgique

Mots-clés : Finance éthique, Activisme actionnarial, engagement actionnarial, responsabilité de l’actionnaire, dialogue des parties prenantes, Share Action, Formation

Mots-clés : Finance éthique, Activisme actionnarial, engagement actionnarial, responsabilité de l’actionnaire, dialogue des parties prenantes,

Mots-clés : Finance éthique, RSE, publicité mensongère, charte éthique, code, condamnations, juridique

Mots-clés : Finance éthique, RSE, publicité mensongère, Auchan